Contrairement à ses principaux rivaux,
Manchester United est la seule équipe à ne pas avoir gagné lors de cette première journée. Les
Red Devils n'ont pourtant pas démérité face à
Reading (0-0), mais se sont heurtés à une équipe compacte, venue pour défendre le point du match nul. Au final, ni la présence du "serial buteur" Rooney ni celle du virevoltant Cristiano Ronaldo n'ont permis aux équipiers de Patrice Evra, titularisé au poste de milieu gauche, de forcer le verrou autour de la cage gardée par Hahnemann. Pas même l'exclusion de Kitson pour Reading à la 75e. Si la déception était tout à fait légitime dans le clan mancunien à l'issue de la rencontre, Sir Alex Fergusson pourrait néanmoins tirer quelques motifs de satisfaction de cette rencontre. Nani, recruté cet été et entré en début de seconde période (46e), est déjà en jambes. Sa vitesse et sa percussion pourraient s'avérer précieuses à l'avenir. Manchester United est encore en rodage, mais son talent est indéniable.
Arsenal s'est fait peurComme Liverpool, victorieux d'Aston Villa (2-1) samedi,
Arsenal a dû attendre les toutes dernières minutes pour empocher ses trois premiers points de la saison aux dépens de son voisin,
Fulham (2-1). Menés dès la première minute de jeu suite à une grossière erreur de Jens Lehmann, les
Gunners ont couru après le score durant la quasi-totalité de la partie, non sans peine. Lorsqu'ils ne se montraient pas maladroits devant le but à l'image de Rosicky (14e et 44e), les équipiers de Fabregas se heurtaient à un grand Tony Warner, le portier de Fulham, très autoritaire dans ses sorties et auteur de quelques arrêts réflexe de grande classe. Malgré la présence de quatre Français dès le coup d'envoi (Sagna, Flamini, Gallas et Clichy), l'ombre de Thierry Henry, parti cet été à Barcelone, commençait à planer au dessus de l'Emirates Stadium. Il fallait finalement attendre la 83e minute de jeu pour assister à l'égalisation des protégés de Wenger sur un penalty transformé par van Persie (83e). Loin de se contenter de ce résultat nul, ils parvenaient à doubler la mise quelques minutes plus tard grâce à Hleb (90e). A défaut d'être convaincant, Arsenal a eu le mérite de ne pas se décourager et a assuré l'essentiel : la victoire. «
Mieux vaut tard que jamais», confiait à la
BBC un Arsène Wenger, visiblement soulagé, à l'issue de cette rencontre.
Deux Français à l'honneurAutre prétendant au titre,
Chelsea n'a jamais vraiment tremblé face à
Birmingham City (3-2), même si le score peut paraître trompeur. Les hommes de Mourinho, pourtant privés de ses deux pièces-maîtresses en attaque, Didier Drogba et Andrei Chevtchenko, ont globalement maîtrisé leur sujet, malgré une mauvais entame qui a notamment permis aux équipiers de Franck Queudrue d'ouvrir la marque par Forssel (15e). Si, au final, ce but n'a eu aucune incidence pour les
Blues, il a au moins eu le mérite de débrider la rencontre. Piqué au vif, le club londonien réagissait d'abord par l'ancien Munichois, Claudio Pizarro (18e), puis par Florent Malouda (31e). L'international français, très en forme en ce début de saison, inscrivait au passage son deuxième but en match officiel sous ses nouvelles couleurs après celui marqué lors du
Community Schield face à Manchester United (1-1, 0-3 t.a.b.). Dominateurs, les équipiers de Claude Makelele, qui ne figurait pas sur la feuille de match, se faisaient cependant de nouveau surprendre sur un exploit personnel de l'ancien Auxerrois, Olivier Kapo (34e). Une égalité de courte durée puisqu'en début de seconde période, Michael Essien (49e) se chargeait de donner un avantage définitif aux siens. Déjà bien rodé offensivement, Chelsea a néanmoins dévoilé quelques lacunes défensives, dont pourraient profiter certains adversaires mieux armés que Birmingham, promu en
Premiership cette saison. Le prochain retour de John Terry, touché aux ligaments du genou, devrait lui permettre d'y remédier. Entre-temps, Chelsea affrontera Liverpool le week end prochain...